Les prothèses de l’articulation inter-phalangienne proximale (IPP)
Face à des douleurs de l’articulation interphalangienne proximale (IPP) résistantes au traitement médical : orthèse, infiltration, antalgiques…, il peut exister des solutions chirurgicales.
Le traitement chirurgical de l’IPP douloureuse a considérablement évolué. Amputation et arthrodèse il y a plusieurs décennies, il existe désormais une alternative : les prothèses de l’IPP.
L’objectif de la pose d’une prothèse (ou arthroplastie) est de retrouver l’indolence et la mobilité. L’historique du développement des prothèses a montré que cet objectif est parfois difficile à atteindre en raison de la complexité de l’anatomie, de la biomécanique et des complications post-opératoires.
Qui ?
Les prothèses de l’articulation inter-phalangienne proximale (IPP)
Les prothèses de l’IPP sont indiquées pour l’arthrose, les maladies rhumatismales (polyarthrite rhumatoïde, psoriasis, chondrocalcinose), les arthroses post-traumatiques (lien vers l’autre article) et les fractures complexes de l’IPP.
Problématique :
Quoi ?
Les prothèses de l’articulation inter-phalangienne proximale (IPP)
Il existe actuellement 3 grands types de prothèses :
- Les prothèses en silicone
- Les prothèses anatomiques
- Les prothèses à charnière
Le chirurgien décidera du type de prothèse en fonction de l’indication.
Comment ?
Les prothèses de l’articulation inter-phalangienne proximale (IPP)
Il s’agit d’une intervention chirurgicale se déroulant au bloc opératoire. La technique d’implantation de la prothèse est décidée en fonction de plusieurs paramètres notamment du type de prothèse et des lésions associées nécessitant un geste chirurgical complémentaire.
A quoi s’attendre ?
L’objectif est de récupérer une indolence et de la mobilité. La plupart des études ont prouvé une amélioration significative de la douleur. Toutefois, une grande majorité des études ont montré que la mobilité est souvent identique à celle constatée avant l’opération. Ainsi, sur une articulation très raide, il n’y a pas d’indication à une prothèse. Les études ont aussi insisté sur le risque de complications post-opératoires à court, moyen et long terme et qu’une reprise chirurgicale est possible. Les principaux risques sont l’infection, l’instabilité, la luxation, le descellement, l’usure, la déformation secondaire et une chirurgie secondaire surtout si le patient est jeune.
Conclusion
Pour une IPP douloureuse, en cas d’échec du traitement médical, le chirurgien pourra proposer une intervention chirurgicale. Les deux grandes options chirurgicales actuelles sont l’arthrodèse (fusion de l’articulation) et l’arthroplastie prothétique (prothèse). En l’absence de contre-indication à la prothèse, le chirurgien et le patient pourront choisir entre les deux options tout en prenant en compte les avantages et les risques de chacun des traitements.