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Conférence Médicale
du jeudi 10 octobre 2019

Les entorses de cheville sont un motif très fréquent de passage aux urgences avec 6000 cas par jour.
Le mécanisme lésionnel est capital pour la recherche de lésions associées. Les entorses du plan externe de la cheville surviennent après un traumatisme en varus équin.

La gravité de l’entorse est difficile à évaluer, et pourtant une mauvaise prise en charge d’une première entorse grave peut faire évoluer la cheville vers l’instabilité chronique dans près de 20% des cas.
L’instabilité se manifeste par une appréhension lors des changements de direction, à la marche en terrain accidenté, lors du port de talons hauts, mais surtout par des entorses à répétition. « La cheville part ».

Les entorses bénignes concernent les élongations ligamentaires et les ruptures ligamentaires partielles, elles nécessitent un traitement fonctionnel basé sur le port d’attelle, le repos, la cryothérapie et l’éventuelle contention de la cheville. Le délai de cicatrisation ligamentaire est de 6 semaines. La rééducation est toujours indiquée après une entorse bénigne et commencera dès sédation des douleurs entre 3 et 5 jours après le traumatisme.

Les entorses graves concernent les ruptures complètes d’un ou de plusieurs faisceaux ligamentaires. L’objectif du traitement initial est de faire cicatriser les ligaments à la bonne longueur, l’immobilisation plâtrée est donc un bon moyen de mettre au repos la cheville.

La rééducation débutera après l’ablation du plâtre.

Malgré l’immobilisation, les ligaments peuvent cicatrisés allongés ou à la bonne longueur mais d’une qualité ne permettant pas la stabilisation de la cheville. Cela peut donc devenir le point de départ de l’instabilité chronique de cheville.
Le traitement chirurgical de réparation ligamentaire avec ou sans renfort, ou de remplacement ligamentaire par ligamentoplastie dépend de l’instabilité du patient et des lésions associées qui devront être traitées dans le même temps chirurgical.

Un jeu articulaire important, dû à une laxité ligamentaire, entraine des contraintes en cisaillement des cartilages avec un risque d’arthrose de cheville à moyen et long terme.

Sauf cas particulier, les réparations ligamentaires ou les ligamentoplasties du plan externe de la cheville peuvent se faire par arthroscopie.
L’arthroscopie permet une dissection tissulaire minimale par l’intermédiaire de plusieurs incisions de 5 mm à 10 mm de long, réduisant les douleurs post opératoires, le risque de trouble cicatriciel, le risque infectieux et le risque nerveux.
La vision intra articulaire permet la confirmation des lésions associées et leur traitement optimal.
Les suites opératoires après une arthroscopie sont en général plus simples pour les patients, permettant une prise en charge en ambulatoire dans la grande majorité des cas.

Fiche infos

Dr Martin SCHRAMM

Chirurgien orthopédiste
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Dr Michel MAESTRO

Chirurgien orthopédiste
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