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L’activité de l’Institut Monégasque de Médecine et chirurgie Sportive (IM2S) concerne aujourd’hui, pour sa plus grosse partie, la chirurgie. L’établissement traite notamment des ruptures des ligaments antérieurs du genou. Sans limiter sa patientèle aux sportifs de haut niveau.

La rupture des ligaments antérieurs du genou : quand il affecte un sportif professionnel, l’accident fait fréquemment la Une des journaux. Directeur médical de l’IM2S, le docteur Philippe Ballerio le comprend, et confirme  aussi qu’il peut très bien arriver à Monsieur Tout-le-monde, au cours d’un après-midi de ski par exemple.

L’établissement de l’avenue d’Ostende, lui, ouvre ses portes aux deux types de patients. Le docteur Bernard Schlaterrer, responsable du pôle genou, opère ainsi quelque 200 ruptures ligamentaires chaque année. « Ce type d’interventions n’a presque jamais lieu dans l’urgence, sauf dans des cas particuliers de lésions connexes », indique Philippe Ballerio. Avant d’envisager d’opérer un patient, il se passe souvent plusieurs semaines : les médecins l’examinent et, avec lui, cherchent à établir un protocole de soins optimal. Ceux qui seront finalement opérés pourront l’être en reconstruisant leur ligament croisé par une greffe tendineuse autologue prélevée sur leurs propres tendons. La finalité de ces techniques de reconstruction tendineuse étant  la reprise à 6-9 mois des sports de pivot (ski–foot–tennis) dans des conditions optimales.

C’est précisément là que peut résider la différence de traitement entre un patient lambda et un autre, soucieux de reprendre une activité sportive de haut niveau. Bien qu’il soigne les deux catégories de patients, le docteur Bernard Schlaterrer a bâti sa notoriété sur une technique, par arthroscopie gazeuse  et sous anesthésie loco-régionale.

Un temps d’hospitalisation court

Dans la grande majorité des cas, l’usage de cette technique réduit le temps d’hospitalisation à trois jours. L’IM2S n’utilise guère de ligaments artificiels. 80 % des patients opérés peuvent rentrer chez eux sans soins de suites en milieu médicalisé. Dans toutes les situations, l’IM2S se targue aussi de pouvoir opérer à la suite d’un diagnostic très précis, en ayant notamment associé les spécialistes radiologues de son voisin, le Centre d’Imagerie du Sport de Monaco. L’opération elle-même est d’ailleurs évitée pour certains sujets, pour lesquels la rééducation fonctionnelle peut suffire. En bout de chaîne thérapeutique, l’IM2S entend travailler également en partenariat avec les kinésithérapeutes des patients, opérés ou non.

Source : The Best of Monaco 2014 édité par EPI communication